"L'emmerdagement"

Publié le par Nanooshkhâ

Tout d’abord je tiens à remercier Ronald MacDonald pour sa connexion Wifi.

Ca, c’est fait …

 

Par où je commence ?

Non, parce que j’ai plein de trucs à raconter vous savez. Je me demande combien de personnes vont tenir jusqu’au bout. Je me demande aussi si j’aurai vraiment le courage de tout écrire.

J’me lance, on verra !

 



Jeudi 3 Juillet

Ingrid Bétancourt a été libérée hier soir !

Grocon Domenech a été reconduit dans sa fonction mais on sait toujours pas s’il va se marier.

Natacha Bibard stresse à cause de son départ programmé au lendemain. Sa mamoune l’emmène faire des courses et l’aide avec son papoune à préparer ses affaires. Ils veillent à ce qu’elle n’oublie rien.

L’agence n’a pas encore reçu le bail, posté mardi, ni le fax de l’assurance, supposément envoyé le mardi également.

Départ prévu à 8h, mais week-end classé orange à partir du vendredi dans l’axe Nord-Sud. Sachant qu’il faut habituellement environ 8h, arrêts compris, pour  faire Lille-Lyon, seront-nous à l’heure pour l’état des lieux prévu à 17h ? Mamoune dit que non : il faut partir plus tôt. Papoune dit qu’on peut tenter 8h.

Oui en fait je vous explique vite fait : il s’agissait que je parte le vendredi à 8h, accompagnée de Monsieur Fu à bord de ma Cacahuète, on aurait fait l’état des lieux à 17h avec le gars de l’agence, on aurait dormi dans l’appart’, Fu serait reparti le samedi à 9h, et mon papa et Francky seraient arrivés avec la camionnette chargée de mes meubles.

La nuit de jeudi à vendredi fut excécrable. Stressée à l’idée que les papiers du bail n’arrivent pas le vendredi, qu’on tombe dans les bouchons et qu’on arrive en retard pour l’état des lieux, triste parce que je me rendais compte que je partais pour de bon (il était temps de percuter…), oppressée par les murs désormais nus de ma chambre, étouffée par la chaleur orageuse. Sommeil par intermittence, réveil tous les quarts d’heure, j’ai passé la nuit à me tourner et me retourner dans mon lit.

 

Vendredi 4 Juillet

Réveil 5h50 pour dire au revoir à mamoune qui est du matin aujourd’hui.

Départ 7h45 après avoir dit au revoir à Odwé (La Brique c’était la veille au soir), et dit « à demain ! » à papa.

Je pèche Fu à la gare de Don, et ensuite en route pour Lyon. Chemin sans embûche majeure, quasiment pas de bouchon. Pendant la pause déjeuner, sandwich dégueu et coup de fil de l’agence :

« Mademoiselle Bibard, nous avons un gros, gros problème. Nous n’avons pas reçu les papiers du bail » .

Oh putain ! Je m’en doutais, je m’en doutais !!

Ok, on fait quoi là ? On a déjà passé Dijon…

Le rendez-vous pour l’état des lieux est quand même maintenu, mais il est convenu que nous n’aurons qu’un jeu de clés jusqu’à la réception du bail.

Alors on se remet en route, Fu au volant, moi en copilote finalement moins stressée.

On arrive en avance, 16h35, tranquillou.

17h05, on attend le gars de l’agence.

17h06, message sur mon répondeur : l’agence a laissé les clés de l’appartement à une agence de dégâts des eaux, et ne peut les récupérer que lundi. Il faut que je prenne un rendez-vous pour l’état des lieux lundi.

Sauf que c’est pas tellement-tellement possible. Papa a déjà loué et chargé la camionnette, il va se mettre en route dans la nuit, et puis il n’y a que ce week-end qui nous arrangeait. Et Fu et moi on est à Lyon, où va-t-on dormir ?!

Finalement, un gros stress qui aura duré une heure et 5 minutes en tout (mais qui m’a paru 10x plus long) entre coups de fil à Papa, à Alexandra, visite à l’agence, coups de fil entre Papa et l’agence, claquage de porte, pleurs, boudage, envie de tout laisser tomber et retourner à Lille…

L’impression de vivre une énorme blague, tout ça en réalité à cause de La Poste qui met plus de quatre jours pour faire parcourir 600 bornes à un document.

Et puis finalement, les gens de l’agence on été sympas. Ils ont accepté de nous donner rendez-vous le lendemain à 9h pour l’état des lieux, alors qu’habituellement ils sont fermés le samedi.

Soulagement…

Ouais mais où vais-je dormir ?

Fu n’a qu’à changer son billet de train et repartir en début de soirée, et moi il faut que j’essaie d’appeler Léa. Sinon j’irai à l’hôtel.

Je suis super déçue, j’aurais aimé passer la soirée avec Fu, lui montrer cet appartement, lui montrer là où j’aimerais travailler, aller boire un verre dans un pub sympa…

Le train prévu initialement à 18h56 arrivera finalement à … 21h30. Ouais, c’est vraiment une fin de journée de grosse poisse. Entre temps, j’ai réussi à joindre Léa, lui exposer mon problème, et elle m’a filé l’adresse de son copain pour que j’aille chercher les clés de son appartement chez lui. « Mais toi, tu seras là aussi ce soir à ton appart’ ? » « Non, mais je te le prête pour cette nuit ». Merci Léa ! Merci mille fois ! En plus vous verriez cet appartement qu’elle a … Waouw ! Je suis fan !

Bref, mais on n’en est pas encore là. Fu vient de monter dans son train. Je préfère pas attendre que le temps que le train s’en aille : toutes ces péripéties m’ont empêchée de verser la moindre larme à l’idée de la séparation, et le cliché des adieux sur un quai de gare, ça m’aurait fait chialer à coup sûr. Alors j’ai devancé mon nœud à la gorge, et j’suis partie tout de suite. Allez, les yeux un peu humides, quand même, j’avoue. Mais pas le temps de pleurer : ma prochaine mission, c’était de retrouver l’appartement de Vincent, le copain de Léa, d’après les indications que j’avais notées. J’ai eu un peu de mal, et j’ai demandé mon chemin à plusieurs personnes, mais j’ai fini par y arriver.

Une fois en possession des clés, il a fallu que je trouve cette fois-ci comment me rendre à l’appartement de Léa. Là encore, petit coup de stress, car il a fallu que Vincent m’explique le chemin en direct, par téléphone, une fois sortie du métro.

Mais finalement, à 22h45 j’étais à l’appartement de Léa, et à 23h après une douche bien méritée, j’étais confortablement couchée.

Avec toutes ces émotions de la fin de journée, il ne m’a pas fallu longtemps pour sombrer dans les bras de Morphée.

 

Samedi 5 Juillet
Réveil à 7h15, douche rapide, je laisse un p’tit mot à Léa pour la remercier, et en route vers le métro.

J’arrive aux alentours de 8h devant l’immeuble, où Papa et Francky m’attendaient avec la camionnette. J’ai pris mon p’tit dej’ avec eux, et puis on a attendu les gens de l’agence en discutant de ce gros stress de la veille.

Je vous passe les détails de l’état des lieux.

L’emménagement en lui-même était plutôt amusant : Papa et Francky qui remplissaient l’ascenseur, sous l’œil amusés de certains autres locataires, moi qui les attendais au deuxième pour les aider à décharger l’ascenseur, et puis on entreposait tout dans le séjour. Pendant qu’ils étaient en bas, j’essayais de mettre certains trucs dans les pièces où ils étaient prévus, pour pas trop encombrer le séjour.

Après une sieste d’une grosse heure, ils sont repartis vers 17h et quelques.

 

 

Et voilà, depuis ce temps je suis toute seule dans l’appartement, avec des cartons à déballer à foison…

On est dimanche, je suis allée faire 2-3 emplettes au magasin du dessous (ouvert le dimanche, eh ouais !), et j’ai créé ma p’tite carte de fidélité. Première fois que j’ai une carte de fidélité à moi dans un grand magasin, quelle joie !

Alors voilà, je mets la musique, et je déballe les cartons. Le problème, c’est que j’ai très peu d’étagères pour le moment, donc je ne sais pas réellement où mettre tout ça. Donc je vide certains cartons pour en remplir d’autres. Moui…

Je passe un peu de temps au téléphone.

J’écris à l’odinateur.

Je pleure un peu. Aujourd’hui ça va mieux, mais hier j’étais un peu tristounette.

Je fais des listes de trucs à acheter, de trucs à faire …

Je mange un peu (pas très faim en ce moment) .









Mais je vais bien.

Voilà, vous savez tout ou presque du début de cette trépidante aventure lyonnaise.

Merci à mon Papa et ma Maman de me soutenir psychologiquement, matériellement et financièrement. Merci à Francky d’avoir accompagné Papa pour le déménagement.

Merci Fu d’avoir été là.

Merci à toi, lecteur, qui as parcouru cette tartine jusqu’à son achèvement. J

 

Et bisou du MacDo de Gerland !



(J'ai pris des risques pour venir: j'ai dû traverser une longue allée où j'ai croisé personne à part des camionnettes stationnées tout le long, avec des bougies sur le tableau de bord et des femmes d'origine étrangère très peu vêtues qui attendent à la place du chauffeur)

(Et en plus je suis coincée au MacDo: dehors il pleut, j'ai pas de parapluie, et ça tonne)

Publié dans J'te raconte ma vie

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T
J'adoôôôôôôre le fauteuil Poäng :)
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T
WOUAH c'est méga grand!!!!!!!!!!<br /> Quand tu vas voir chez nous à Paris tu vas halluciner...<br /> Bon, c'était mieux en vrai, j'ai eu droit à la version orale racontée par Natacha elle-même, c'était groovy baby!
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T
Quel périple... Pauvre Nanoo, mais je trouve que tu t'es très bien débrouillée, comme une grande, quoi !!<br /> <br /> Je ne connais pas du tout Lyon, sauf par la traversée sur l'A 9, et l'impression que l'on garde de cela n'est pas forcément la meilleure. Mais je suis sûr que la ville est bcp plus charmate que ça !<br /> <br /> Alors, bonne chance dans ta nouvelle vie,<br /> <br /> Tom<br /> <br /> PS: J'aime bien votre salon dénudé, ça a une certaine classe !
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S
oh c mimi ton récit :)<br /> garde la peche tu vas t'habituer à lyon tkt! si jms t'as besoin de qqc ou si tu vx k'on se voit un jour y a pas de soucis chui en vacs pr le moment ^^<br /> et pr gerland, oué vaut mieux pas trop sortir la nuit tte seule qd t'es une femme en fait (autour du stade, du port et tt...)
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J
Hééééé ben ! Palpitant tout ça..! Mon arrivée sur Paris un peu speed mais sans embrouille a l'air toute pourrie à côté..! Bon beh installe-toi bien, garde le sourire ! J'te soutiens à distance dans toutes tes périp(at)é(ti)cie(nne)s (tu m'excuseras la faute, faut bien faire des concessions pour la beauté de l'oeuvre hu hu !) <br /> Bises !
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